Pier Paolo Pozzi Quartet – Je volais je le jure (2011) [e-Onkyo FLAC 24bit/96kHz]

Ma première rencontre avec l’univers artistique de Jacques Brel remonte à mon arrivée en France en 1993. Les quinze années vécues à Paris ont définitivement transformé ma vie et pas uniquement d’un point de vue artistique. Après une expérience difficile mais très riche de rencontres humaines et musicales , il m’a semblé de mon devoir de remercier ce pays qui m’a adopté. Ce projet franco-italien n’est qu’un petit geste qui ne pourra certainement pas solder toute ma dette. Je ne sais pas si Jacques Brel aimait le jazz, mais il enregistrait ses disques toujours en direct, avec ses musiciens, comme le ferait un jazz-man, même quand, à la fin de sa vie affaibli par la maladie, il ne pouvait se permettre de répéter une prise. Et comme Charlie Parker, chacune de ses exécutions était d’une intensité telle qu’elle semblait être l’ultime. Avec ma femme Corinne, lorsque nous écoutions et ré-écoutions l’immense travail de Brel, il nous a paru évident que nous vivions une expérience humaine d’une rare intensité où le choix des musiciens était conditionné par la sensibilité et la capacité de se laisser impliquer dans un tel projet. Dans l’urgence qui distingue souvent mon travail, avec Rémy Decormeille et ensuite avec Sébastien Jarrousse, nous avons écouté les 9 morceaux que j’avais sélectionnés en nous laissant glisser dans l’univers de Brel. Conscients de la difficulté de l’entreprise, nous nous sommes régulièrement retrouvés à Paris où nous avons commencé un formidable travail collectif d’arrangements. Notre ambition finale était de restituer autant que possible, l’intensité de l’interprétation de Jacques Brel, en utilisant les moyens à notre disposition: la tessiture harmonique et rythmique qui dans le jazz contemporain jouissent d’une plus grande liberté. Puis à Rome le 2 juin 2010, nous avons rejoint Stefano Cantarano et dès la première répétition c’était une évidence, il fallait enregistrer! C’est ainsi qu’est né notre hommage à Jacques Brel. J’ai la nette impression , qu’au delà des qualités techniques de chacun, transparaît dans ce disque, au moins en partie, la charge émotive que nous avions tous éprouvée, la gorge serrée et les larmes aux yeux à l’écoute de ses chansons.

L’intensità della poetica di Jacques Brel è contenuta in Je volais je le jure, ultima fatica discografica pensata dal batterista e arrangiatore Pier Paolo Pozzi. Varesino di nascita, romano di formazione e “francese” per maturazione artistica e “adozione”, in Pozzi traspare un modernismo lirico, ricercato, mai banale. In questo Cd l’eclettico batterista (forse colpevolmente ancora non sufficientemente valutato dagli “addetti ai lavori”) esprime appunto una poetica che incrocia i flussi culturali italiani e francesi, ottimamente supportato da un gruppo davvero sinergico, completato da Sebastien Jarrousse al sax (soprano e tenore), Rèmy Decormelle al piano e Stefano Cantarano al basso.
Ad imprimere una melodica liricità sono ovviamente Jarrousse, soprattutto quando soffia nel soprano e Decromelle. Ovvero la “forza transalpina” che rende questo lavoro uno dei più interessanti ed emozionali degli ultimi anni, per ricerca e passionalità. Qualità che si uniscono a un background generale, assolutamente di primissimo ordine. “Non so se Jacques Brel amasse il Jazz – spiega sulle note di copertina Pier Paolo Pozzi. – Ma certo come un jazzman registrava i suoi dischi sempre in diretta con i suoi musicisti, anche quando, alla fine, debilitato dalla malattia, non poteva permettersi di ripetere una ripresa. E, come Charlie Parker, ogni sua esecuzione era di un’intensità tale da sembrare l’ultima”.
Parole che si riflettono perfettamente nella musica di Je volais je le jure. In ogni nota delle nove tracce presenti. Peccato che opere simili passino quasi inosservate nel marasma delle pubblicazioni che sommergono un mercato sempre più difficile, sempre votato all’effettismo, alla ricerca effimera del tributo o della composizione velleitaria. Se di “tributo” si vuol parlare, in questo caso non c’è alcun rifermento alla presunzione di reinterpretare opere legate in tutto e per tutto alla mente dei grandi. Pozzi vuole (e ci riesce perfettamente) combinare musica e poesia a livelli mai estremi, ma perfettamente mescolati. Evidente l’attento ascolto alla musica di Brel, nei suoi particolari e nelle pieghe più recondite della ritmica letteraria, tradotta in ritmica jazz. È una “fusion” che vola alto, generata da una parte dall’intensità espressiva di Brel (Vésoul, Voir un ami pleure, Isabelle), dall’altra l’interiorità (sempre poetica) di quattro musicisti che coniugano l’estetica jazzistica più rigorosa ed esaltante.

Tracklist:
1 Vésoul 6:43
2 Ne me quitte pas 8:04
3 Le prochain amour 6:44
4 Pardons 9:09
5 Voir un ami pleurer 8:02
6 La chanson des vieux amants 9:02
7 Un enfantt 6:04
8 Isabelle 8:24
9 Mon enfance 5:29

Personnel:
Sebastien Jarrousse, soprano & tenor sax
Rémy Decormeille, piano
Stefano Cantarano, bass
Pier Paolo Pozzi, drums

Download:

mqs.link_PierPalPzziQuartetJevlaisjelejure2011enky2496.part1.rar
mqs.link_PierPalPzziQuartetJevlaisjelejure2011enky2496.part2.rar